A plus dans le bus !

Pour voyager pas cher, la nouvelle solution à la mode, c’est le bus. Et effectivement, c’est pas cher. Pour 30€, un trajet Clermont-Ferrand/Rennes en passant par Paris. Petit bilan :
Les + :

  • Le confort. Les bus sont modernes et bien équipés. Il y a de la place entre les sièges et ce même quand le voisin du devant incline son siège. Les sièges sont d’ailleurs très inclinables et plutôt confortable ce qui rend le sommeil plutôt agréable, en dépit des conditions. Chaque rangée de siège est équipé d’une prise électrique (une de chaque côté du couloir, entre les sièges) et de deux prises USB (type A femelle, 2.5 A). A noter que les prises ne fonctionnent évidemment que lorsque le moteur est démarré. Le bus dispose aussi d’une connexion Wifi. Le débit est assez lamentable, il faut bien l’avouer (en moyenne, j’avais un débit 100 à 200 fois plus élevé en 3G/4G) mais ça peut bien rendre service si vous n’avez pas ou plus de data. Mais il ne faut pas espérer s’en servir pour du streaming (les usages streaming sont bloqués, de toute manière).
  • Le prix. Sans aucun doute possible, les offres sont très intéressantes. Un trajet Clermont/Rennes coûte en moyenne 35€ en covoiturage et de 45€ à plus de 100€ en train. Maintenant, vu le faible nombre de passagers sur les liaisons internes (les bus internationaux auraient plutôt tendance à être pris d’assaut), on peut s’interroger sur la rentabilité et à fortiori la pérennité du service. Il s’agit probablement de prix d’appel pour inciter les gens à utiliser ce service assez récent. Soit la fréquentation augmentera et on pourra espérer garder ce genre de tarifs, soit il faudra s’attendre à une hausse, je pense.
  • L’accueil. Tout les personnels (les chauffeurs et le personnel en station à Paris Bercy) sont agréables et à l’écoute.

Les – :

  • Le temps. Alors évidemment, étant donné que la vitesse des cars est limitée à 100km/h il ne faut pas s’attendre à des records en terme de temps parcours. Mais comparé à un temps de trajet de 5/6h en voiture et 7/8h en train pour faire Clermont-Ferrand/Rennes, 13h ça fait beaucoup !
  • Les pauses. Là encore, les compagnies n’ont pas tellement de choix, mais la pause réglementaire de 45 minutes après 4h de trajet est assez pénible. Surtout quand elle tombe à 3h du matin sur une microscopique aire d’autoroute…
  • l’organisation et la communication. Rien de vraiment rédhibitoire (surtout pour qui est habitué à la SNCF) et probablement surtout des problèmes transitoires liés au manque d’expérience, mais il règne sur les points de départ un flou artistique assez impressionnant. En gare de Clermont, par exemple, il n’y a aucune indication sur l’emplacement de la station, mis à part une adresse sur le site de la compagnie. Une fois sur place, pas de panonceau ni même de simple autocollant avec le nom de la compagnie, histoire de s’assurer que l’on attend au bon endroit. En gare de Bercy, si le lieu de départ est clairement indiqué, les équipes n’ont pas l’air très renseignées. Et lorsqu’on les interroge sur l’heure à laquelle va arriver tel ou tel bus, les réponses sont souvent du genre « il ne devrait plus tarder ». Dommage, ça donne une image assez peu professionnelle. De même, l’embarquement est un peu chaotique, le chauffeur jouant aussi le rôle de receveur et de bagagiste.
  • Le réseau. La grosse faiblesse (en tout cas sur la compagnie made in SNCF), c’est l’organisation en étoile du réseau. Dans beaucoup de cas, il est nécessaire de passer par Paris pour relier deux villes. Étant donné les temps de trajets déjà assez longs, c’est dommage. D’autant que les liaisons ferroviaires vers et depuis Paris sont plutôt nombreuses, au contraires des liaisons transverses. Un vrai créneau à prendre, à mon avis !

Au final, l’expérience est plutôt concluante. Le transport en car tient ses promesses, à savoir vous transporter à petit prix. Le service fourni est de bonne qualité mais certains détails gâchent un peu le plaisir. Gageons que tout ces petits soucis vont aller en s’atténuant au fur et à mesure des retours d’expérience ! Il faut aussi espérer que l’atout majeur pourra être conservé sur le long terme : le prix !