Lundi 01/06
Ce matin j’ai enfin osé affronter les douches locales. Au final, rien de bien dramatique. Pas évident de se laver les cheveux avec un robinet situé à hauteur d’épaule, mais sinon…
Après ça, on s’est mis en route vers le département, en scooter. Vu les distances et la chaleur, ça serait difficile de faire le chemin à pied… Sur le trajet on s’est arrêté prendre ce qu’ils appellent un jus. Au final, c’est plus un milk shake. À la banane pour 20 /- c’est cool !
Arrivée au labo vers 10h30 et on était parmi les premiers arrivés. En fait, l’université applique des horaires d’été et tout le monde n’arrive qu’à partir de 10h. Pas de surmenage !
Le reste de la matinée a été assez pesant… Je n’ai pas pu rencontrer mon maître de stage et je ne sais toujours pas ce que je dois faire. Alors je suis resté assis dans le bureau des étudiants à lire le livre du maître de stage.
En désespoir de cause, j’ai sorti mon ordinateur pour essayer de voir si je pouvais attraper une connexion Internet mais…
Avec la chaleur qu’il fait et malgré la clim, j’ai hâte d’avoir un travail à faire, histoire de m’occuper l’esprit. Parce qu’actuellement, c’est presque la déprime (à nouveau), d’autant que je ne parle pas hindi, alors pour communiquer…
Finalement, j’ai rencontré mon maître de stage juste avant le déjeuner. On a discuté un peu technique, il a jeté un coup d’œil au syllabus de l’école pour vérifier que je pouvais faire ce qu’il avait prévu puis m’a briefé sur le sujet. Comme prévu, je vais bosser sur la modélisation de colonnes à distiller, par l’approche « rate-based » (difficile à traduire). Pour les connaisseurs, l’approche classique sur les colonnes à distiller considère qu’à chaque étage, il y a équilibre entre la phase vapeur et la phase liquide. C’est loin d’être parfait comme approche et ça s’adapte pas à tout. Du coup, dans cette approche on considère qu’il y a équilibre uniquement à l’interface entre phase vapeur et phase liquide, ce qui permet aussi d’étudier les distillations réactives tout ça !
Finalement, j’ai commencé à potasser les articles que m’a sorti le maître de stage jusqu’à l’heure du déjeuner. On est allé dans un petit restaurant sur la place devant le temple Vishwanath (ouais, j’ai appris son nom entre temps). J’ai mangé une sorte de truc blanc, on aurait dit une sorte de semoule tassé… ça n’avait pas tellement de goût et plutôt étouffant. En plus, dans ce genre de restaurant, l’eau vient direct du robinet donc pas potable ! Les autres en buvaient mais Nayak (le doctorant, dont j’ai aussi appris le nom entre temps) m’a vivement déconseillé de faire pareil… Donc repas sec, c’était pas très agréable.
Après, le reste de l’après-midi était désagréable… Il faisait très chaud et j’avais pas d’eau sous la main. J’ai frôlé la déshydratation avant de trouver un distributeur d’eau potable à l’entrée du département de génie biochimique. Ça c’est le truc cool, dans l’université et les résidences, il y a des distributeurs d’eau purifiée un peu partout et c’est bien pratique (surtout que pour le même prix, elle est réfrigérée). J’ai donc pu trouver de l’eau et reprendre un peu le travail.
Un peu plus tard, avec Nayak on est allé acheté des patates, des tomates et des œufs et j’ai fait un peu la cuisine (rien de bien compliqué : patate à la vapeur, tomates vite fait à la casserole, riz, œufs durs). Les indiens font rarement la cuisine de ce que j’ai compris. J’avais presque l’impression d’être un chef étoilé ^^ !
Mardi 02/06
Déjà, la journée commence bien : quelqu’un essaye d’enfoncer la porte. En fait, c’était juste un collègue qui nous avertissait qu’on était en retard. Et oui, 10h45…
Je me sentais pas super bien, du coup je suis finalement resté travailler dans la chambre.
En début de soirée, Nayak est passé me chercher. On est parti sur la place du temple à la rencontre de quelques-uns de ses amis pour manger un premier petit morceau, puis on s’est assis sur la pelouse devant le temple pendant quelques temps. Il faisait une chaleur strictement épouvantable. En fait, on ne sentait pas vraiment la chaleur mais je transpirais des vrais torrents de flotte.
Après on est parti un peu plus loin pour dîner. Cette fois-ci, j’ai voyagé sur la moto d’un autre collègue. On a discuté un peu et il avoué en rigolant que personne en Inde ne respectait les règles sur la route (parce que visiblement, il y a des règles!).
On s’est donc arrêté devant un petit magasin pour manger. Des samosas (ça je connais!) mais nettement meilleurs que ceux qu’on mange en France ! Aussi des petits machins rouges « bondis » sucrés. Je sais pas trop ce que c’était mais c’était bon ! Le tout avec du jus de mangue et encore un thé. J’aime vraiment le thé en Inde!
Mercredi 03/06
Aujourd’hui, on s’est réveillé à l’heure. On est parti vers 10h30 de la résidence. On est pas parti directement au département, avant ça on a fait un petit détour par Bénarès, juste à la sortie du campus. Nayak avait quelques courses à faire. Je me suis du coup retrouvé debout sur le bord de la route dans Bénarès à attendre qu’il revienne. Forcément, les taxis m’ont sauté dessus !
On est finalement arrivé au département vers 11h. J’ai finalement réussi à trouver un rythme, je bosse une heure et je vais boire un coup au distributeur d’eau purifiée à l’entrée du département de génie biochimique. Mais soudain, c’est le drame. Vers 12h, on a perdu le courant. Et avec lui la clim et les ventilateurs. Et en Inde, la ventilation c’est indispensable. J’arrive à peu près à me passer de la clim, mais le ventilateur… Les collègues m’ont expliqué que c’était normal ici ! Mais en attendant que ça revienne, impossible de rester immobile plus de 5 minutes sans littéralement dégouliner de sueur. Le remède est simple : suffit de marcher un peu pour faire circuler l’air.
Le temps que ça revienne, on en a profité pour manger, au département. Tout le monde avait amené un truc à manger et on a fait une sorte de pique nique au milieu du bureau (truc complètement impensable en France, le pique-nique sur la même table qui sert à préparer des solutions aqueuses de chlorure de fer).
Nayak a visiblement expliqué aux collègues du labo que je savais parler Hindi, pour m’embêter ! Mais ils se sont vite rendu compte de la supercherie et du fait que le seul mot d’Hindi que je connaisse c’est namaskar (et encore, je ne suis sûr ni de l’usage, ni de la prononciation).
Enfin, après environ 1h, on a récupéré le courant, aussi vite que c’était parti. Vive la ventilation !
Dans l’après-midi, re-ennui absolu. Nayak est en pleine réunion avec le professeur Verma et son étudiante… Vers 17h, je suis convoqué dans le bureau. Le maître de stage me rend un papier et me dit qu’on prendra une demi-heure demain pour étudier le projet en détail et m’indiquer la direction à suivre. En attendant, je me suis remis à bosser sur un scénario que j’avais en route depuis quelques temps (les connaisseurs reconnaîtront…;))
Raaah ! Je suis passé à un doigt d’une connexion à Internet. Le collègue m’a passé les mots de passe du Wi-fi mais je me fait jeter sans aucune raison valable !
Du coup, ce soir c’est Sonerien Du en boucle. J’ai même sorti mon Gwen ha Du de ma valise.
Nayak accueille un pote ce soir. Sei je crois. J’ai pas tout compris mais Nayak va finalement dormir ailleurs et me laisse partager la chambre avec son pote. C’est chelou mais bon, le pote en question est sympa !
Je passerai les détails sous silence, mais sachez que les chiottes à la turque… c’est moyen…
Jeudi 04/06
L’ami de Nayak avec qui j’ai partagé la chambre s’est levé beaucoup plus tôt. En fait, il avait une sorte d’examen à passer au département, d’où sa présence à Bénarès. Une sorte d’examen d’admission. Après l’avoir accompagné Nayak est revenu se coucher et on a dormi jusqu’à 10h. Puis on s’est préparé et on est parti au département, vers 11h.
On n’était pas arrivé depuis 5 minutes lorsque l’on est finalement ressortit à la cafétéria de l’IIT pour prendre le thé avec quelques collègues. Puis on est revenu bosser. Le Professeur Verma venait d’arriver (il a tout compris aux horaires d’été!), donc c’était l’ébullition dans le labo. Tout le monde debout à écouter avec attention ses instructions (enfin, moi je faisait semblant d’écouter avec attention, parce qu’ils les donnaient en Hindi ses instructions). Ensuite, alors que le courant venait de sauter (encore), on s’est assis lui et moi au milieu du bureau des étudiants pour discuter du projet. Il m’a rapidement expliqué des choses que je savais déjà, puis m’a dit qu’il m’amènerait demain un programme qui simule une colonne, que je puisse jeter un œil. En attendant, je ne sais pas trop quoi faire….
Même si j’ai finalement, trouvé une occupation ! Sur les deux réseaux Wi-fi que m’a passé Nayak, il y en a un sur lequel je ne peux juste pas me connecter, et le second où je peux me connecter mais pas avoir accès à Internet. Du coup, j’ai passé une bonne partie de la journée à essayer de régler le problème mais… Comme je devais d’urgence transmettre un document à la scolarité en France, j’ai finalement, en désespoir de cause, utilisé la 3G avec ma SIM française. Ce qui m’a permis de constater au passage que je suis éligible pour une bourse supplémentaire de l’école (500€, versé d’un seul coût d’ici quelques jours), et ça c’est cool ! Mais en attendant, la connexion Internet 3G est plutôt bonne mais aussi plutôt cher… A priori, pour une session de quelques minutes, j’en aurai pour une 20aine d’euros O_O ! Désolé — » (ces dernières excuses s’adressent à ma mère, qui est susceptible de lire ces lignes et qui paye aussi la facture de mon forfait, par la même occasion…) ! Il va vraiment falloir que je me procure une SIM indienne. Ils ont des forfaits plutôt intéressants, de ce que j’ai aperçu mais il y a des formalités à faire. Faut que j’en reparle à Nayak. Parce que j’ai plutôt hâte de récupérer Internet. De ce que j’ai aperçu lorsque je me suis connecté rapidement avec mon téléphone, j’ai des mails en attente par centaine et des dizaines de gens qui essayent de me joindre. Et ça fait genre même pas une semaine que je suis indisponible !
Info du jour : je sais globalement ce qu’il y a dans le thé Indien. En fait, c’est du thé normal, sauf qu’il infuse dans le lait et non pas dans l’eau. Et il y a aussi pas mal de sucre et de la cardamone.
D’ailleurs, même si ça n’a pas de réel rapport avec la journée, il est temps de faire un petit bilan sur la nourriture. Tout ce qui est plat principal, j’ai du mal. C’est soit très épicé, soit assez étouffant, parce que toujours plein de grosses pâtes feuilletées et ce genre de choses. Et avec la chaleur bah c’est pas terrible:/ ! Par contre, tout ce qui est dessert/sucreries c’est bon (Nayak se paie d’ailleurs régulièrement ma fiole à ce sujet auprès des autres gens : je n’aime que les sucreries). J’ai goûté pas mal de choses assez différentes et notamment, tout ce qui est base de produit laitiers c’est super bon. Ils font beaucoup dans le produit laitier. J’ai testé un truc (ce midi, d’ailleurs) qui s’appelle chom-chom, je crois. Ça ressemble à une petite banane. En vérité, je sais pas trop ce que c’est, ils ont eu du mal à m’expliquer. Tout ce que je sais c’est que c’est sucré.
En fin d’après-midi, on est allé au parc devant le temple (c’est vraiment un lieu de vie très important). La plupart des amis de Nayak étaient là, pour fêter l’anniversaire de 3 d’entre eux. Ils avaient apporté un beau gâteau à la crème, très coloré. C’est là que j’ai appris le surnom de Nayak : Baba. La question que je me pose désormais : est-ce que je l’appelle par son prénom ou par son surnom ? Je pense qu’au département au moins, ça sera le prénom. Les autres étudiants n’ont pas l’air spécialement intime et en tant que doctorant il a un rôle un peu supérieur.
Visiblement, en ce qui concerne les gâteaux, il y a une sorte de tradition puisse que chacun fait manger un morceau de gâteau à l’autre (enfin plus ou moins, il y a l’air d’avoir des règles sur qui et avec qui ^^). Pendant qu’on mangeait, il y a une soudaine grosse bourrasque qui a soufflé dans tout le parc et qui a soulevé des tonnes de poussière. Ça surprend quand on a pas vu un pet de vent depuis une semaine.
Après on est allé dans le temple. Nayak m’a assuré que ça ne posait pas de soucis. Par contre, pas de photos dedans, évidemment. Niveau taille et forme c’est franchement très proche d’une église. Niveau organisation par contre… Le temple est découpé en plein d’alcôves avec dans chacune une statue d’une divinité. Et du coup les gens vont de l’un à l’autre, font un petit geste (un peu dans l’idée du signe de croix pour les chrétiens) puis passent au suivant. Enfin pour la majorité des gens, mais certains on l’air d’avoir des rituels différents. C’est vraiment très libre.
L’ambiance est aussi clairement différente de celle qu’on trouve dans un église, où c’est habituellement plutôt calme. Ici, il y a des centaines de personnes qui vont et viennent, qui discutent. Vraiment étonnant ! Tout autour du temps il y a un jardin avec des ruisseaux et des petits ponts. Au fond de chaque côté, une grande fontaine avec une statue en haut. Là j’ai pris des photos, parce que tout le monde en prenant, ça ne semblait pas gêner.
Ensuite on est ressorti puis reparti à moto vers la ville. On est allé dans un restaurant (un vrai cette fois) de nourriture veg. Plein de trucs à manger différent. Des soupes au maïs, des grands bols de sauce et autres liquides à base d’un peu tout, notamment à la noix de pécan. Avec roti évidemment. C’était plutôt bon et pas trop épicé ! En plus, vu que c’était un restaurant qui se voulait plutôt chic, il y avait des couverts ! Je suis le seul à m’en être servi d’ailleurs, question d’habitude. Parce que j’arrive pas à me faire à manger avec les mains.
Enfin, de retour sur le campus vers 22h, on est retourné au département chercher nos affaires puis direction la résidence !
Vendredi 05/06
Arrivée au département vers 11h, comme d’habitude. On s’installe pour travailler lorsque le maître de stage débarque, vers 12h. Comme d’hab, tout le monde se lève dans le bureau. Là, le maître de stage ne dit rien, pas bonjour ni quoi que ce soit, il se contente de me faire signe de le suivre. Du coup je vais dans son bureau et il m’explique un peu plus en détail ce qu’il vaut que je fasse, et essaye de me montrer un algorithme dans MatLab. L’algorithme ne marche pas et je peux admirer pendant plusieurs minutes l’étendue des talents de programmation du prof ! Du même niveau qu’à l’école, je vais pas être dépaysé !
En résumé, je vais devoir créer un algorithme qui utilise la méthode de MacCabe & Thiele pour la modélisation de colonnes de distillation à reflux continu mais en gérant des alimentations et sorties multiples. En supposant l’équilibre pour le moment, on verra après.
De retour au bureau, c’est au tour de Nayak et de sa collègue d’être convoqué. Moi après avoir pris quelques notes (en anglais, attention!), j’attaque mon script. Vers 15h, j’ai globalement fini mon script et on part alors avec Nayak et un collègue d’un autre labo pour manger. Au final, vu l’heure on va juste boire un jus de banane, on verra après.
Alors qu’on avait repris le travail, tout à coup les chiens se sont mis à aboyer. Ici en Inde, les bâtiments ne sont pas vraiment fermés, du coup pendant la journée il y a plein d’animaux errants (surtout des chiens, mais aussi quelques chats et plus rarement dans les bâtiments des vaches et des chèvres) qui viennent se mettre à l’abri du soleil dans les couloirs. Mais là, tout à coup, ils se sont tous mis à aboyer, dans toute la longueur du département (soit une bonne vingtaine de toutous) et ils sont tous sortis en courant au même endroit, sans trop qu’on sache pourquoi.
Mais toute la faune locale est comme ça. Déjà, on croise effectivement pas mal de vaches. Mais elles sont pas stupides, elles restent sur le bord des routes la plupart du temps et ne gênent pas vraiment la circulation, contrairement aux rumeurs qu’on entend parfois. Il y a aussi des chèvres et des cochons, mais c’est plus localisé. J’en ai surtout vu dans la campagne autour de Bénarès sur la route de l’aéroport. En ce qui concerne les oiseaux, il y a pas mal de paons (bizarrement on les entend beaucoup mais j’en ai vu aucun par contre) et aussi des alouettes. Et puis beaucoup d’insectes. Des sortes de guêpes orange vif, des moustiques, des moucherons. Pas mal de grands lézards aussi. Mais la cohabitation se passe bien. Tout le monde s’est visiblement mis d’accord : tu m’emmerde pas, je t’emmerde pas. Donc les chiens dorment paisiblement dans nos couloirs, on les enjambent sans problème et ils bronchent pas. Par contre, pour les animaux comme pour les humains, la saleté, la mauvaise santé et la malnutrition sont très courants…
On a quitté le labo vers 18h. Nayak m’a dit qu’on allait aller à la résidence voisine pour me trouver une chambre (apparemment, il a pas réussi à en trouver une dans celle-ci). Mais finalement, il faut revenir aux horaires de bureau…
Sur le chemin du retour on s’est rapidement arrêté pour grignoter un samosa et boire un thé. Puis Nayak est parti avec ses amis dans Bénarès. J’ai décliné parce qu’évidemment entre eux ils ne parlent qu’Hindi (c’est logique) et donc je suis pas vraiment dans la conversation. À la place, j’ai sorti mon cadeau de non-anniversaire ( 🙂 )
Grande première, je me suis demmerdé pour manger. Je suis allé au réfectoire de la résidence, avec 40 /- et j’ai mangé. Bon, par contre au réfectoire c’est vraiment épouvantablement épicé. Le moindre centimètre carré de peau dans et autour de ma bouche brûlait.
La nuit a été assez mauvaise. Visiblement, Nayak a un travail important à finir et il est resté debout quasiment toute la nuit, lumière allumée, sur son ordinateur. Il m’a même réveillé pour me demander si la lumière me gênait. Mon cerveau embrumé à juste réussi à articuler un truc genre « It’s OK » avant que je retombe.
Samedi 06/06
Mine de rien, ça fait un peu plus d’une semaine que je suis là !
Le réveil a été un peu plus matinal que d’habitude, je pense que Nayak à une sorte d’oral. Il s’est fringué classe et m’a dit qu’il devait arriver plus tôt ce matin. Du coup, vers 10h on était parti !
Le reste de la journée était assez calme étant donné que tout le monde était à cette réunion. J’y serais bien allé, mais Nayak m’a dit de rester dans le bureau. C’était probablement en hindi !
Vers 15h, on est retourné à ma (future) résidence pour voir avec le responsable. Apparemment ils ont fini par me trouver une chambre. Finalement, ça sera une chambre simple, même si j’ai payé pour une double. Je gagne au change ! On aura des infos détaillés un peu plus tard dans la journée.
Détail amusant, quand on est entré dans le bureau du directeur, c’était l’heure de la sieste. Et donc le gars et son assistant dormaient allongés sur le tapis devant le bureau. On les a réveillé puis on a discuté du logement, eux allongés et nous assis par terre. L’Inde c’est vraiment différent ! (J’imagine mal le directeur de ma résidence à Clermont-Ferrand allongé par terre à discuter!)
J’espère pouvoir voir le professeur Verma avant la fin de la journée, parce que j’ai plutôt bien avancé. Mais apparemment, comme m’a confié Nayak en se marrant, il est parti dormir…
On est finalement retourné à la résidence. J’ai rencontré le vrai directeur (c’était pas lui plus tôt dans la journée) et, fait notable, pour la première fois depuis une semaine parfaitement compris ce qu’on me racontait. Comme quoi, mon anglais est peut-être pas si défaillant, mais avec la manière qu’on la plupart des indiens de le parler…
On fera le déménagement plus tard (demain?), le temps d’aller acheter deux trois bricoles comme des trucs pour le lit et une ampoule (oui, une seule).
Après, on est parti sur la place du temps pour manger un morceau et passer un petit moment avec les amis de Nayak. On a pas mal discuté, en anglais (je progresse de jour en jour, bientôt je n’aurai plus besoin de tout faire répéter deux fois!). C’est marrant, ici la plupart des prénoms une signification directe, genre un nom d’objet. Alors que nous… (qui sait, peut-être qu’en gaélique, Killian ça veut dire tabouret).
J’ai appris un truc super utile aujourd’hui. Il paraît que les fabricants de capotes mettent de la nitroglycérine dedans maintenant, paraît que ça a des pouvoirs vasodilatateurs (et dire que c’est ma mère qui m’a offert le bouquin dans lequel je trouve ce genre d’informations!). Une idée formidable (BOUUUM!).
À toute chose, malheur est bon, cela dit. Comme j’ai pas pu voir le prof, j’avais du temps libre. Alors j’ai pu me repencher sur des modélisations de galaxie que j’avais dans mes cartons depuis pas mal de temps. Avec MatLab j’arrive à avoir des résultats carrément sympas !
Dimanche 07/06
Décidément, les choses sont différentes en Inde… Habituellement, j’aime bien le dimanche. Mais ici… La journée a commencé à une heure raisonnable (vers 10h30). En fait, je sais pas si on peut vraiment dire qu’elle a commencé. On s’est levé et on a rien foutu pendant tout le reste de la journée. Nayak et son pote on bien fait un peu de cuisine (poulet au curry) et c’était bon, mais mis à part ça… Après, ça a été sieste de 15h à 18h30 bien tassé.
Vers 20h, Nayak m’a emmené dans Bénarès pour acheter les bricoles dont j’aurais besoin pour m’installer. Un seau, un balai, une ampoule et un cadenas (Ah, l’Inde…). J’en ai aussi profité pour acheter une bouteille. Total : 798 /- (environ 13€). Visiblement, Nayak va me laisser voler de mes propres ailes : il s’est assuré sur le chemin du retour que je connaissais à peu près le chemin pour rejoindre les points principaux du campus (la résidence, le département, la porte). Point important : juste devant ma résidence il y a trois petits magasins qui vendent à boire et à grignoter !
Du coup on est allé tout poser dans ma chambre. C’est globalement le même confort que dans la chambre que je partage avec Nayak, en moins propre. Mais quelques coups de balai et il n’y paraîtra plus. Par contre, j’ai pas de desert cooler. Non pas que je sois particulièrement fan de ce truc (ça fait un boucan de tout les diables), mais ça pourrait s’avérer utile. Je me renseignerai sur le sujet. J’ai un ventilateur, c’est déjà bien 😀 (j’ai même la chance d’avoir un régulateur sur mon ventilateur. Je n’ai aucune idée de ce à quoi ça peut bien servir)